Axes thématiques du colloque1. Catégorisation des langues minor(is)ées La terminologie elle-même, et notamment son foisonnement issu des nombreuses situations qu’elle cherche à décrire, est à interroger, sinon clarifier - une « langue d’appartenance » (Defays, 2018) est-elle une « langue d’identification » (Fabà Prats et Torres-Pla, 2019) ? Ces notions permettent un ancrage dans plusieurs domaines des sciences humaines et sociales - notamment en droit. Les langues sont en effet également des objets juridiques, notamment dans le choix d’une ou plusieurs langue(s) officielle(s) ou nationale(s) et/ou la (non)reconnaissance d’autres. Considérées comme éléments d’identification d’une nation ou d’un groupe, elles entraînent des conséquences juridiques (enseignement, langue de communication avec l’administration...) et posent un enjeu capital pour les Etats. Les travaux juridiques sur ces questions (Bertile, 2008) sont encore peu nombreux, d’où l’intérêt de mettre en avant cet aspect. Les communications porteront sur (liste non-exhaustive) :
2. Transmission des langues minor(is)ées Une langue ne peut exister que si elle est transmise. Les questions liées à la transmission sont donc particulièrement importantes dans le cas de langues en danger. Ce volet permettra d’aborder (entre autres) des thèmes liés à l’acquisition, à l’enseignement-apprentissage (en tenant compte de la proposition de Barzotto (2004) d'intégrer les différentes variétés linguistiques des élèves dans l'enseignement, aux côtés de la langue standardisée et officialisée), aux politiques linguistiques et politiques linguistiques familiales (Haque, 2019), ou à la place du standard (Andión & Gil, 2013) et la prise en compte de la polynomie (Ottavi, 2010) au niveau didactique. Les communications porteront sur (liste non-exhaustive) :
3. Volet épistémologique : les langues minor(is)ées et la production scientifique Dans le sillon de la sociolinguistique catalano-occitane, dite également « périphérique » (Lafont, 1997 ; Boyer, 2012), il convient de se questionner sur le positionnement du chercheur en terrain minorisé (Agresti, 2020). Qui fait de la recherche sur les questions de minorisation, comment, pourquoi, avec qui et avec quelle légitimité ? Quelle place donner aux locuteur·rices et aux communautés linguistiques dans le processus de recherche ? La société civile s’empare-t-elle des résultats de la recherche universitaire ? Ces questions offrent diverses possibilités d’interventions de la part de chercheur·es issu·es de milieux et zones géographiques différents avec des membres de communautés linguistiques minorisées. Des notions telles que le point de vue étique/émique (Sardan, 1998), l’aménagement linguistique « de par en haut », « de par en bas » ou « à mi-palier », ou encore des mouvements tels que la Linguistique Pour le Développement (Métangmo-Tatou, 2020 ; Zouogbo (dir.), 2022), particulièrement développée sur le continent africain, pourront être mobilisés. De plus, l'étude des images de la langue dans les productions scientifiques et les discours officiels permet de comprendre non seulement les processus d'incorporation et d'adaptation linguistiques, mais aussi la manière dont la production universitaire participe, directement ou indirectement, à la politique linguistique et au développement des identités culturelles et linguistiques. Les communications porteront sur (liste non-exhaustive) :
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